Assassin
Note mon nom sur ta liste
Le futur que nous réserve-t-il ?
L'homicide volontaire
Touche d'espoir

Casey
Libérez la bête

Iris & Arm
Les courants forts

Kamasoundtracks
Soul'Sodium

La Caution
Les rues électriques
Asphalte Hurlante
Crash Test
Peine de maures
Arc-en-ciel pour daltoniens

L'Armée des 12
Cadavre exquis

La Rumeur
Le poison d'avril
Le franc-tireur
Le bavar et le paria
L'ombre sur la mesure
Regain de tension
Du coeur à l'outrage

Olympe Mountain
La montagne ça vous gagne

Oxmo Puccino
Opéra puccino
L'amour est mort
Le cactus de Sibérie
Le Lipopette Bar

Psykick Lyrikah
Derrière moi

Sept
Amnésie

Sept & Lartizan
Le jeu du pendu

Soklak
1977
Maow Airlines

Le bavar et le paria

1. Intro
2. Champs de canne à Paname
3. Pas de vacances
4. Les apparences
5 .Le marché noir
6. Encore plus fort

 

Intro (Le bavar et le paria)
(Mourad - Philippe / Kool M - Soul G)

La trilogie prend fin et pourtant c'est que le début.
Peu de temps, tant à dire sur ce qui pollue et déteint,
promus à n'être que des plaies béantes
sur lesquelles s'ajoutent du poison qui l'alimentent.
Fort, faut l'être, même si notre vie est un désert
ou une forêt de béton avec des pièges de fer.
La rage au ventre, on l'ouvre trop,
peut-être, au goût des ignorants.
L'abcès qui gène on veut le crever maintenant,
Voilà le topo.
Marre du fait qu'il n'y ait rien, on cours pour rien.
La course est truquée, le gagnant est déjà désigné.
Un regain de colère coule dans nos quartiers.
La zone est sinistrée, putain, tout part en fumée.

Tu le prends comme tu veux, mais ça fait plus un, ni deux,
mais trois volets sortis des griffes de quatre nerveux.
C'est pas du rap de morveux, ni du rap de pédés,
et en tout cas on l'a fait, on a gravé ça sur CDs,
vinyles, avec une autre conception de l'an 2000,
même si on sait qu'on avance en terrain hostile.
On le fait pour nous, on le fait pour ceux qui nous écoutent
et si c'est pas dans tes radios, qu'est-ce tu veux que ça nous foute ?
On progresse, avec la parole comme pièce maîtresse,
avec des propos qui traversent même tes boules Kiess.
Yes ! ça swingue, ça fait la fête, on applaudit les vedettes
qui se trémoussent sous les paillettes.
Imagine qu'on te laisse tout écouter, tout voir, tout goûter,
tout sentir, tout toucher - imagine qu'on te laisse dérouté.
Encore un coup monté signé Le Paria, Le Bavar :
Mourad, Philippe, deux putains de banlieusards.


Champs de canne à Paname
(Philippe / Kool M - Soul G)

Issu d'un caillou en pleine mer,
D'un petit bout de terre sur l'eau,
D'une putain de colonie française.
C'est clair qu'avec ces salauds,
Avec ces colons sur leurs bateaux,
Avec Christophe Colomb et sa manie de planter son drapeau,
Les Antilles furent piétinées.
Maintenant c'est ici que je m'esquinte.
C'est froid, c'est la ville,
A quand l'aller simple direction Mont Papillon ?
S'il faut je prends même un charter.
Bref, je prends l'air, la brise du bord de mer.
Ici l'été on étouffe entre la pollution et le bitume,
Et tous les gars se retrouvent à la piscine de la commune.
En guise de plages et de sable on trouve du chlore.
En guise de poissons j'attrape des saloperies au corps.
C'est de plus en plus grave, c'est de plus en plus fort,
Ce sentiment profond qui me pousse à renier ce décors.
Du deuxième étage de mon putain de bâtiment,
Encore le mal du pays qui s'amplifie dans le ciment.
Pourtant souvent je me dis chanceux,
Rares sont ceux qui peuvent prétendre avoir de vrais proches autour d'eux.
Une famille et des amis ça compte,
C'est toujours eux qui me relèvent quand je tombe,
Qui me guident quand je me trompe,
Quand je m'écarte des sentiers battus,
Quand ça trotte dans ma tête,
Quand parmi toutes ces cloisons je me sens perdu.

Refrain :
Et des champs de canne à Paname,
J'ai le vague à l'âme,
J'ai usé trop de semelles sur ce putain de macadam,
Traîné mon cul dans chaque recoin, chaque rue.
Des champs de canne à Paname flotte ce vague à l'âme.

Ah ouais, il parait qu'on bouffe aussi du blanc -
Du blanc de poulet, du Colombo de poulet.
En fait, j'adore le poulet,
Je le veux bien cuit, rôti, farci de son képi,
Même si je sais qu'un pays sans flicaille c'est l'utopie.
Tant pis, ceux qui roulent les "r" t'emmerdent,
Viens pas réveiller le pifti qui dort, tu connais le proverbe.
Voilà le retour de bâton, le revers de la médaille,
Derrière la fête et les sourires se cachent des gens sans travail.
Je suis pas le jeune paumé, t'inquiètes pas.
L'épiderme terne qu'on m'a donné,
Je l'assume et je t'ai pas sonné.
Donc viens pas me sonner tes conneries aux oreilles,
Comme quoi l'intégration passe par nos quartiers qu'on balaye.
De toute façons ici, ici ou là,
Là ou nos pas sont posés, si on bouge pas on restera.
C'est ce qu'il faut se dire, pour la famille je respire,
L'éloigner de toute cette merde, voilà à quoi j'aspire.
En attendant je rêve, là-dessus je paye pas d'impôts.
En d'autre termes, envoie mon île en photo pendant que maman regarde RFO.
J'ai le vague à l'âme, parole de descendant de coupeur de canne,
A qui t'as violé les femmes et pillé les âmes.

Refrain


Pas de vacances
(Mourad / Kool M - Soul G)

Il fait chaud dans ma ville, l'air est chargé, le soleil hostile.
Les beaux jours sont arrivés, on n'est pas tranquille.
On pense aux vacances, à ce qu'on va pouvoir faire.
Construire des projets, se voir partir pour la mer ou le pays,
Même si il y a du "tamarâ", sur le trajet en voiture, trois jours avec la famille.
Mais voilà, cette année, rien dans le porte monnaie,
Les poches sont vides, c'est ce qu'il faut remplir en premier.
Traquer les intérims et jouer du piston,
Mentir sur ce que tu sais faire et avoir les relations,
Pour un salaire de misère qui te servira à quoi ?
Peut-être te payer un séjour, ne plus taxer papa.
Tu sais, il y a d'autres problèmes :
Les charges trop lourdes qui viennent,
La révision de la caisse pour partir sans que ça craigne.
La scène ne change pas, on aide à charger les voitures,
Enfin quoi, celles des autres je t'assure.
C'est dur quand t'es partant et que ta valise peut être faite
Mais la guigne te retient dans ton bâtiment.
Comme d'hab' je me retrouve le bec dans l'eau.
J'espère que je partirai plus tard,
Enfin avoir ce qu'il faut.

Pas de grains de sable, du goudron trop dur ;
La couleur accablante d'un été en villégiature.
En ville, on fait des châteaux de briques qui ne tiennent pas.
Y'a pas de seaux et de pelles, pas de vacances pour toi et moi.

On se caille, l'atmosphère n'est pas au beau fixe.
Les gens tirent la tronche et font des mines grises.
Une mode qui ne fait pas fureur dans les chaumières,
La mauvaise humeur journalière s'accumule et les fait taire.
Ne pas être prêt, ne pas tout avoir pour Noël
Rajoute du stress quand les pères ont leurs comptes bancaires qui gèlent.
Les mères accompagnent leurs gosses à l'école,
Les obligent à doubler leurs vêtements, leurs cache cols.
Une cagoule pour un hiver trop rude,
Se casser la gueule sur le sol devient une habitude.
Dur de se tenir à leur âge sur leur bancs,
Avec cette période la marmaille ne pense qu'aux amusements.
Les grands pensent aux congés d'hiver,
Forfaits de remontées mécaniques pour laisser la merde derrière.
C'est pas facile quand les thunes font défaut,
Et encore deux semaines à regarder le panorama de ton studio.
La neige tombe plutôt sur les images crados de ton poste télé,
Je sais ce que ça fait, allez !
Peut-être que ça sera pour une prochaine année ?
Peut-être qu'on partira une prochaine année ?

Pas de flocons de neige, du goudron trop dur ;
La froideur accablante d'un hiver en villégiature.
En ville, on fait des bonhommes de terre qui ne tiennent pas.
Y'a pas de ski, de bâtons, pas de vacances pour toi et moi.

Été comme hiver, les vacances sont là.
Y'a pas le choix, faut que je ronge mon frein et rester à la casa.
Je partirai peut-être plus tard si les moyens le permettent.
En attendant, j'écris afin de libérer ma tête.
En fait, j'en ai un peu marre des récits des autres,
Des cartes postales aux photos truquées qui embellissent les côtes.
Les mêmes regrets des potes sur mon absence dans leur délire,
Je rigole avec eux mais le cœur n'y est pas. Se contenir,
Même si intérieurement j'écoute pas.
Ma préférence n'est pas de rester là.
Ce que je vois : les nerfs qui montent et le bled m'appelle ;
La ligne grésille beaucoup trop, pas moyen de se faire la belle.
Pas moyen de se faire la belle...


Les apparences
(Philippe - Mourad / Kool M - Soul G)

Je vais te le dire sur un autre ton, encore un bledos du béton,
Un de ceux qui a poussé sous les cloisons.
Et si à chaque jour suffit sa peine, et si aujourd'hui je fais des miennes,
C'est que chez nous la coupe est pleine -
Celle qui déborde de la misère,
Celle où se noient les masses prolétaires
Quand tes places sont de plus en plus chères,
Quand tes flics nous font la guerre,
Quand tes mairies te foutent des barrières
Et quand ils chassent la mauvaise herbe de leur parterre.
Encore une ville fleurie qui pue la merde,
Quand ils parlent d'insécurité,
Quand ils serrent les arabes, les noirs pour contrôles d'identité,
Les mêmes qu'on retrouve à Stoc avec le badge "sécurité".
La vérité, c'est tout ce que je vois qui m'inspire,
Chaque minute que je vis et chaque goutte que je transpire.
Quand je prends conscience que si l'on se fie aux apparences
Tout est beau, quel beau tableau où l'on cache les carences.

Refrain :
Si l'on se fie aux apparences, tout est beau.
Dur pays de mon enfance qui marque une différence de peau.
Souligne une différence riches/pauvres.
Il y a les bourreaux, leurs sous-fifres à l'attirail de suppôt.

Tout fume dans le quartier, y'a du ze-dou dans l'air,
Les cigarettes de ton paquet serviront pour tout le monde.
Avant tout, ça emprunte, ça donne.
Y'a que ça à faire, y'a que des frères dans la ville -
Dix mille gars et un sac de clous.
Chacun veut placarder sa pancarte, laisser une trace,
Une marque, des squats de barrières qui gênent les voisins.
Ça gueule, ça rigole ensemble dans les coins,
Les ruelles se salissent, les mégots pètent et on se prend des claques.
Même si se verdit le quartier ça reste indigeste,
Embellir la merde ne remplacera pas son odeur.
Ce qui reste, ce sont des odeurs frelatées de cuisine exotique,
Mon vieux, dans les escaliers ou sous les porches
Où ça philosophe dur sur l'utilité d'une vie qui est souillée d'écorchures.
Autant de brûlures de garos sur leurs pulls
Montrent les jours de résignation et d'oublis qui s'accumulent.

Refrain

Y a du pain, du vin et du fromage,
Les miettes on se les bouffe dans nos cages à plusieurs étages.
Et de temps en temps on t'envoie la télé, encore un reportage bâclé,
On filme les sauvages et leurs démêlés.
Pire, on truque ton flash d'info ;
En fait, ils créent l'info pour te faire ton lavage de cerveau.
Alors on boycotte tes symboles,
Tes chaînes polluent et quand mon quartier est malade,
Il pousse des paraboles.
Ses symptômes: violence - alcool - drogue,
Et tout ce qui pourrit les esprits et les rend claustrophobes.
Pire qu'un microbe, putain. Ça pue la merde dans ma rue,
La pisse dans mes escaliers, et sur les murs.
On a tout marqué, le passé, le vécu,
Comme s'ils pouvaient tout effacer avec un coup de peinture.
Acteur et spectateur aussi, je prends du recul, ça sent le roussi.

Refrain


Le marché noir
(Philippe / Kool M - Soul G)

Comment ça fonctionne ? Tous les jours on me ponctionne,
Et si je ne paye pas, je fais partie de ceux qu'on sanctionne.
Des actions, j'en ai pas, mes transactions se font sans TVA.
Ce que j'aime pas c'est payer le prix fort quand je fais mes achats.
Alors on se débrouille, il y a ceux qui magouillent pour se remplir les fouilles ;
On cherche le magot, fuyant les patrouilles.
La nuit les gars travaillent ce qu'ils ont repérés la veille,
Ils s'en foutent, faut de la maille et ils profitent de ton sommeil.
On fracture le bouclard, les scopes, les parfums, la sape,
Tu fais péter les watts ils te tapent ta sono. Personne n'y échappe,
Du petit bourge au prolo,
Et de peur de se faire poukave, certains opèrent même en solo.
Et comme tout le monde veut le gros lot, ça parle de liasses, de kilos,
De pétasses dans ce putain de monde de salauds.
Tout le monde se fait des crasses, c'est chacun pour sa pomme,
Et il y en a qui font des casses pour qu'on les prenne pour des bonhommes.

Refrain :
Y'a de la demande, alors on le prend et on le revend.
C'est par la contrebande que tout s'achète le plus souvent.
Du marché noir, on fait du marché noir,
Au bout y'a peu d'espoir, mais il y a surtout des histoires.
Du marché noir, on fait du marché noir,
Du marché noir, on fait du putain de marché noir.

Se ronger les ongles, passer le temps, mener sa vie de banlieusard.
Sur le trottoir, ça suinte la pisse et le mollard.
Poussé par le goût du risque, par l'envie de rien filer au fisc,
Pas de taff, fils, et à l'intérim t'es fiché sur une liste.
Tu vois qu'on fait ce qu'on peut pour taffer, mais d'un autre côté,
L'argent facile fait son effet.
Alors fais ce que je dis, pas ce que je fais,
Si on leur disait plutôt à qui profite nos méfaits ?
Quand ils voudraient être payés à rien faire, profession gangster,
C'est comme être fonctionnaire sans faire la grève.
Tout comme ces putes qui te ponctionnent jusqu'à la sève,
Ceux pour qui tu payes des taxes, même s'il faut que t'en crèves.

Refrain

Voilà ce qui m'effraye,
C'est que c'est toujours les mêmes qui payent les frais.
On fait des clichés qui deviennent vite ton portrait craché.
Maintenant t'as le cellulaire, t'as même la mine patibulaire,
Et si à part commettre des larcins t'as rien à faire,
T'as tout pour plaire, tout pour grossir les faits divers du Parisien,
Et y'a pas de quoi être fier.
On se sert de toi sans que tu le saches,
De cette image que tu dégages,
Et en attendant ils votent pour que tu t'arraches.
T'as pas compris, et tu te sens bien dans ton rôle d'incompris,
T'appliques ta politique du "pas vu, pas pris".
Mais espèce de trou duc', si t'as ton truc,
Ils savent bien qu'on attire les fourmis avec du sucre.
Ensuite les putes balancent comme augmente la délinquance
Dans nos quartiers qui forment les poubelles de la France.
Y'a plus d'une plaie à panser, plus d'une tête y ont déjà pensé,
Et comme y'a toujours rien pour compenser…

Refrain

Encore plus fort...
(Hamé - Philippe - Mourad - Ekoué / Kool M - Soul G)

L'arme que j'affectionne dresse un credo à rebrousse poil,
cultive l'acrimonie de rigueur dans une France féodale
qui déploie ses troupes à nous foutre en fond de cale.
Un cas d'urgence, une nécessité de plus : faire bouffer cette rage,
ce besoin vital d'aligner outrages sur outrages
par-dessus les traits trop bien dessinés
d'un consensus puant qui a beau jeu discréditer nos faces stigmatisées.
Et puis, si je conduis hors du sentier, hors des voix permises,
hors du clinquant des avenues de marquise,
c'est que mes aspirations sont rouges et pas grises.
L'expertise a même révélé le traumatisme de l'enfant d'ouvrier
qui voit la bave du patron s'agiter et humilie ma parole.
Cette parole, je veux la voir déchirée de part en part,
je la veux pas affable ou diplomate, je veux la voir gerber sur l'étendard,
je veux la voir distribuer des coups de pompe dans le cul
à qui nous prive encore et toujours de notre dû.

Je marque ça noir sur blanc,
chaque étape : des bancs du parc aux faux plans,
aux histoires qui dérapent. J'ai 25 ans, et toutes mes dents.
Y'a plus de temps à perdre, faut qu'on sorte de la merde.
Y'a de la mauvaise graine, de la mauvaise herbe,
y'a des baffes qui se perdent mais bon, en gros, chacun se démerde.
Des profs de rue, c'est pas ça qui nous manque,
et des trempes non plus, on en a pris par nos remps.
J'attrape des crampes à me retourner le cerveau.
Pourtant ici, rien de nouveau,
alors où je vais ? D'où je viens ?
Y'a pas grand-chose dont je me souviens,
sauf l'image de mon père, trimant pour notre pain quotidien,
ce qui me renforce dans ce que je pense.
Faut l'amorce pour que ça pète sans échéance.
T'as vu l'ambiance, de toute façon y'a que des hyènes,
des chiens et des chiennes qui pour une place au soleil font la file indienne.
Alors je trace mon chemin, faut que je bouffe à ma faim,
et ce qui alimente ma haine c'est que je suis parti de rien.
Nous aussi on vise haut, on vise ton putain de magot.
Je te le dis en argot dans un vulgaire patois de prolo.

Encore plus fort pour encore plus de del-bor.

Te perfectionner dans l'art de pointer ce qui gène,
ce qui irrite, qui fait chier le peuple, et qui déchaîne les passions.
Un maximum de bruit avec un max d'opinions cinglantes,
car il le faut si on veut plus que ça traîne.
Pas d'illusions à se faire : rien n'est tout beau,
on te ment, te surveille grâce à ta carte bancaire.
Le pays clame tout haut que chacun a sa chance.
Ici, tous grattent leur ticket mais personne n'a de pot.
La survie est de rigueur, les petits boulots pullulent.
A long terme, le labeur paye peu, y'a pas de pécule.
L'heure est à l'ouvrir pour que la misère se taise,
pour que le poids du fardeau des gens s'annule, au mieux s'allège.
Les rêves plein les yeux, les petits des quartiers espèrent devenir riches,
que leurs projets quittent leur feuille de papier.
Le mensonge traîne ses bases dans nos coins,
foule au pieds les envies d'existence du peuple, frangin.

Après l'effort, le réconfort.
Maintenant il est grand temps de tir-sor
les tenants et les aboutissants de ce sale métier,
répondre à une demande qui dépend de ces fils de pute.
C'est comme ça depuis toujours et c'est pas demain que ça changera,
jusqu'à preuve du contraire.
Tenir en laisse des familles entières par des promesses bancales,
enfin je veux dire, de ceux que ce putain de système recale.
Le même à qui je m'en prends et sans crier au secours,
que je veux baiser de l'intérieur jusqu'au restant de mes jours.
Les bureaucrates de la musique le savent bien,
se prendront des coups de chaussure dès qu'il s'agit de mon gagne-pain.
Je radote, sûr, mais ça fait partie du jeu,
et peu importe le thème vu que c'est les mêmes enjeux.
Le temps nous le dira en cette fin de siècle
parce que ce pays me doit des comptes sur son carnet de chèque.
J'ai ce complexe du colonisé mais je vis avec,
celui d'un sale rancunier qui te parle direct.
Donc, quand je serais grand,
je veux des murs et une meuf dans tous les arrondissements pour commencer,
des allers-retours Abidjan-Paris-Dakar-Lomé pour me rafraîchir les idées.

Encore plus fort pour encore plus de del-bor.

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