Assassin
Note mon nom sur ta liste
Le futur que nous réserve-t-il ?
L'homicide volontaire
Touche d'espoir

Casey
Libérez la bête

Iris & Arm
Les courants forts

Kamasoundtracks
Soul'Sodium

La Caution
Les rues électriques
Asphalte Hurlante
Crash Test
Peine de maures
Arc-en-ciel pour daltoniens

L'Armée des 12
Cadavre exquis

La Rumeur
Le poison d'avril
Le franc-tireur
Le bavar et le paria
L'ombre sur la mesure
Regain de tension
Du coeur à l'outrage

Olympe Mountain
La montagne ça vous gagne

Oxmo Puccino
Opéra puccino
L'amour est mort
Le cactus de Sibérie
Le Lipopette Bar

Psykick Lyrikah
Derrière moi

Sept
Amnésie

Sept & Lartizan
Le jeu du pendu

Soklak
1977
Maow Airlines

Le jeu du pendu

Le retour des crevards
Les lois de la gravité
Classe A
Diogène
Désintégration (feat DJ Banal)
Tu tues (feat Soklak et Boolchampion)
Lame soeur
Le sexe en K7
L'appât (skit)
Un seul principe
Seigneurs de l'underground (feat DJ Skeezo)
Correspondances (feat Faro)
Karaoké pirate
Je ne suis pas seul (feat Iris)
Le jeu du pendu
Système métrique
22h17 la villette (skit)
Memento Mori
Extra

 

Le retour des crevards

Prépare-toi à une tuerie sale, c'est l'retour des crevards qu'assurent si mal.
On t'fait part de nos prévisions sur c't'instrumental surgi d'àl.
Une pure peinture tribale. C'est hors-compète et ça nétour avec une précision chirurgicale.
J'complète pour les trous de mémoire, à la conquète des plus fous espoirs tous les sursits s'valent.
Quand la plupart des plans font long feu et foirent y'a rien d'plus vital,
plus grinçant aux tympans qu'un ple-sam à la scie musicale.
Du coup des gens échouent à l'écart, mendient des sous dans les gares,
pesant pas plus qu'dix balles. Ils s'shootent au Brandy d'vant telestar,
s'foutent de s'qu'on en dit chez les tzars, de l'Alcatraz à l'Escurial.
Ils savent quel prix coute la vie, tandis qu'des nantis s'égarent dans des couches nuptiales....
débouchent un pur pinard, jamais en rupture de cigare au moment crucial.
On est ni durs ni sales mais c'est pour ces batards qu'les putes chialent.
Tu fais un gros pressage et toutes les couvertures t'signalent,
mais si t'as un message il est sûrement subliminal.
T'as plus qu'du style. Tu voulais plus d'rival donc tu t'es muni d'balles.
T'es encore plus inutile qu'la municipale

J'étais dans mon coin à croupir en vase clos,
sans rien parvenir à aboutir, moi et quelques raclos,
condamés à n'rester que d'vagues souvenirs dans un monde infesté d'raccros.
J'étais sans avenir dans ma bulle à bannir faux-semblant et calculs,
augmentent chaque chance de n'rien voir jaillir quand on éjacule
sur des pages blanches sans qu'on les macule.
J'étais impuissant comme un pure-sang qu'on emascule psychologiquement,
puis qui bascule sur la pente du ressentiment qui dans les cerveaux s'accumule
puis s'annule plutôt logiquement... mais pas à tout prix !
J'étais comme une libido non-assouvie sur mes fondations accroupi,
comme une fécondation in-vitro pas aboutie, à donner des coups d'tête aux murs,
embouteillé dans une éprouvette obscure, mi-éveillé mi-assoupi.

Les lois de la gravité

Refrain :
Dans toute cette merde,
pour qu'y'en ai un qu'ils prennent,
faut qu'y'en ai vingt qui perdent.
Faut qu'y'en ai vingt qui peinent, vingt qui cèdent,
pour qu'y'en ai un qui s'paye,
ce dont en principe rêvent les vingt types raides.
5% qui s'élèvent ça en fait plein qui crèvent.

Dans l'rap ya pas d'syndic,
c'est ptêt' pour ça qu'tant d'bâtards s'impliquent comme c'bazar l'indique.
Ils s'accaparent sans doute les enjeux d'la vindicte,
mais ils s'en foutent comme des jeux paralympiques.
On tient la clé d'voûte d'un portique
où bien peu d'clés dans l'cadenas s'imbriquent.
On a des principes plus ou moins stricts,
mais moins aléatoires qu'les hasards d'un clic sur un site,
des lois inscrites dans nos consciences qui nous incitent à garder nos cervelles instruites
et n'jamais vouer une confiance éternelle à un type.
On s'tire dans les pattes, conspire pour des empires en carton-pâte.
Ya si peu à gagner et tant à perdre quand l'amitié éclate.
Ensuite on constate, qu'y'en a qui trahissent pour gratter des dates,
qui s'salissent pour être fats, factices jusque dans les sappes.
Y'a l'vice à chaque, y'a d'quoi péter les watts.
J'vois tellement d'types bien arrêter l'rap, j'me dis "Encore un qui s'échappe".
Mais qu'est qu'on a fait d'ce gosse qu'on nous avait laissé,
obsédés par l'négoce, féroces et intéressés, on l'a fait régresser.
T'as trop trainé ta croix sur la voie des blessés,
t'es trop pressé d'rétrocéder tes droits pour un succès en PVC.
Mais j'voudrais croire qu'il reste un espoir,
entre c'qu'on garde caché et c'qu'on laisse voir...
Au delà des mots aléatoires hachés par des lames de rasoir tachéees,
d'un sang gaché à s'clasher par hasard... Au delà des mot d'batards fachés,
trop ostentatoires à macher, lachés dans l'purgatoire à l'arrachée
sans même savoir sur quelle tombe on vient d'cracher.

Refrain

J'ai progressé, en tombant dans des guet-apens.
T'es trop pressé, mais c'est en affrontant les techinques des loups qu'on les apprend,
pas en comptant les coups mais en s'les tapant.
Tu t'es fait posséder, y'a l'temps qu'ils t'écrouent et les sous qu'l'Etat t'prend.
Une minorité qui nous fout la tête là d'dans.
Les priorités faut les mettre avant, faut cogiter avant d'être à cran,
quand même les p'tits comités planifient d'profiter des talents
et s'ramifient pour proliférer et pour faire d'l'argent.
T'aurais mieux fait d'écouter tes parents, mini-élément noyé dans un tournois d'grands.
On t'sacrifie, t'es renvoyé pour des motifs outageants.
On s'méfiera jamais assez des crews d'agents, ils pacifient les allées en les dégageant.
Et c'que ça signifie c'est qu'l'objectif c'est d'casser n'importe qui qui s'foutra devant.
Qu'on t'qualifie d'employé ou d'ouvrier fut jamais oublier qu'tes sous Satan,
dressé pour briller dans des collectifs où crier comme des fous d'bassant serre
à nous griller pour nous plier sournoisement.
Tu cherches à relier les évênements pour délier l'pourquoi du comment sereinement,
mais si t'es génant, t'es certainement épié dans chaque déplacement,
et un matin en t'levant tu trouvera une grenade dégoupillée dans ta boîte à gants.

L'instinct en alerte, en mode "méfiance" là où l'existence sent la défaite.
Bienveillance et reconnaissance fonctionnant à perte.
Chaque attaque, les moyens d'défense les détectent.
Même si y'a pas moyen, y'aura moyen, la persistance est la voie experte.

Classe A

Refrain :
J'prise c'qui brille, trie c'qui m'dit.
J'brise qui m'grille, si j'dis qu'j'vise c'qui t'grise, prie.
Si j'crise, plie. Ici j'divise, j'pille,
ils minimisent si vite si j'crie.
Ils m'disent oui, oui... oui, oui, oui.
J'kif qui m'suit. Briefing strcit suivi.
Rigide si j'chie j'nie... si, si, si.
Limite j'fuis. Si j'dirige j'vis, ils pigent qui j'suis.

J'squatte la baraque à papa, pas d'tracas, "çà claque, quoi!".
Y'a qu'ça qu'j'raque pas. A chaque fois qu'j'arnaque la BAC m'attrape pas, ya l'passe-droit.
Ca s'tape, y'a la caillasse qu'a sa voix à la barre, la loi ça blague pas.
J'crois qu'à la droite d'la droite y'a moi, quatre plaques par mois, macaque narquois.
Quoi qu'ma soif voit j'l'attrape. Quoi qu'ça soit, d'la sappe à la clape, d'la clape à la Mazda là-bas.
J'attaque quatre nanas à la fois : Samia, Clara, Awa, Barbara, v'là l'tas d'carats à chaque doigt.
L'4/4 va droit d'la Fnac à la fac, d'la fac à la Scala, pas d'couac pas d'blabla.
A l'appart' y'a trois plasmas d'malade, chaque plat à la carte, Amagnac-ananas ça s'ra ça l'appât.
L'apparat accroit la joie d'ma proie, sois pas rabat-joie.
La soie, l'palace, la cravate, ma voie la classe A.

Refrain

Sois pas passable. Face à toi ya pas d'fable, crois pas qu'j'fasse pas l'poids à la table.
Crois pas qu'j'sois c'canard à la masse, palpable par ta carcasse d'anar' pas capable.
Face à la glace j'garde la face, face à ma gloire ya pas d'gars stable.
Gare ma Jaguar face à c'palace, toi. Passe moi lapoire, toi. Toi vas là-bas.
J'm'assoie à ta place barre-toi. Ca s'voit qu't'as pas la classe attrapes la tass',
casse toi à la dass. Ya qu'moi ! Ma loi ma marque ma boite t'acharne pas.
Là ça s'ra pasta maracas Salsa, Malaga à la glace, la baraka ça charme ta dame, y'a d'quoi.
Cale-toi à la paroi j'passe là, v'la l'pace-ra. J'alpague ta came, crois qu'ma vanne f'ra l'poids.
Ma Swatch marque chaque match, chaque plaque, chaque croix. Parle moi pas d'squash, t'as pas la gouache.
T'as quatre patchs, t'as pas l'atch gars ? Sache qu'ya pas l'choix,
soit t'amasses la paperasse par liasses, t'as l'passe ça froisse,
soit ta voix passe à l'as, basta.

Refrain

Diogène

Moi j'les baise moi ! J'les baise tous et j'les baise toutes !
Les connards aux attachés-cases peuvent aller s'faire foutre.
C'est eux qui s'foutent que j'crève et c'est moi qui les dégoute ?
J'suis sur l'quai à Pont d'Sèvres j'parle à ma 16, pas un qui m'écoute.
Z'ont la bougeotte et ça s'dit normal.
Quand j'suis à court d'clopes, j'crapote l'industrie locale.
J'ai plus d'amour-propre depuis qu'j'l'ai mis au sale.
J'me sens comme un cafard sur une nappe, une lame de rasoir sur une chatte,
une Nike face à un cul-d'jatte ou un slogan anar' sur l'cul du Pape.
Dans l'temps j'étais l'roi du pétrole, un mordu d'l'école.
Tu m'aurais connu dans les années folles, il manquait plus qu'j'décolle.
J'ai été le meilleur aux examens, j'ai eu une femme et des gamins,
les employeurs m'mangeaient dans la main. J'me noyais dans des forêts d'escarpins.
Quand j'posais des lapins, ça sentait l'sapin, et j'mettais l'grapppin sur c'qu'était le gratin.
J'avais toutes les vamps que j'voulais, moi j'les faisais boire, elles elles m'saoulaient.
A chacun d'mes exploits l'encre coulait, et j'mettais des crampes à tous les boulets.
Du jour au lendemain, restructuration. L'licenciement vient.
Expulsion, divorce sanguin, répartition d'biens.
J'me r'trouve en chien sans rien jeté d'force dans l'bain,
privé d'mes gosses et traité comme une bête féroce par les gens biens !
Alors allez tous vous faire mettre, vous faire enculer. Ouais j'vais hurler,
si vous avez pas une piècette qui vous servirait pas à spéculer.
Bande de minable. Soyez un p'tit peu charitables.
Vous qui pleurez quand l'installateur vous a mal mis l'cable.
C'qui ya dans l'fond d'vos coeurs, c'est même pas "disable" !

Désintégration (feat DJ Banal)

Parasites larvaires,
on gravite dans l'calvaire d'ceux qu'habitent par terre, sur l'granit près des artères.
Nos esprits fabriquent du calcaire. On s'touche la bite chacun s'agite dans sa sphère,
toute émotion gratuite reconduite par charter.
En cas d'faillite pas d'frère, chaque partenaire s'fabrique une barrière,
agrippe ses affaires, statique sur ses arrières.
Dans la panique rappliquent les vrais traits d'caractère,
le concept de la limite, ça s'perd. On prolifère plus vite qu'la grippe aviaire.
Survie inscrite dans nos codes génétiques, une vie d'égoïsme frénétique et d'techniques carnassières.
Tous là à espérer l'déclic et à parler d'éthique pendant qu'la société s'effrite,
on balance des répliques quand faudrait savoir s'taire.
Bien à l'abri derrière des vitres et l'chauffage électrique on parle affaires.
La justice et ses pitres de flics arbitrent chaque guerre, ça rend des verdicts pas clairs,
l'élite évite c'qu'elle mérite rarement réduite à c'qu'on l'incarcère.
Ya deux poids deux mesures, on porte pas les mêmes altères.
Ils jouent avec le feu et s'en sortent sans brûlures et ça date pas d'hier.
Un p'tit type sinistre en visite parle Karcher,
et m'sieur l'ministre s'irrite qu'ici les murs lui disent: "Nique ta mère!".
Quand tu participes en tant qu'stagiaire, t'anticipes pas d'plan d'carrière,
sur un graphique t'es juste une statistique à r'faire en période charnière.
Les entreprises s'en félicitent, toi tu êves réussite et salaire.

Tu tues (feat Soklak et Boolchampion)

Sept & Soklak :
Tu tues, tu déglingues, tu déchires, tu dézingues, t'écorches, tu flingues,
t'es morch', t'es dingue, tu roules en Porsche, tu pèses !
T'arraches, tu fracasses, tu brasses, t'es efficace, tu t'places,
tu froisses, t'as las classe, t'es l'as des as, tu claques; t'es l'mac, tu baises !
Tu déglingues, tu déchires, tu dézingues, t'écorches, tu flingues, t'es morch',
t'es dingue, tu roules en Porsche, putain qu'est-ce que tu pèses !
T'arraches, tu fracasses, tu brasses, t'es efficace, tu t'places,
tu froisses, t'as las classe, t'es l'as des as, tu claques; t'es l'mac, tu baises !

Sept :
Ouais ouais t'es que d'la balle, moi j'suis trop mauvais.
T'es peu banal, tu mets l'feu à la salle, t'es trop vrai,
pendant qu'j'cavale sur l'instrumental avec des couplets qu'auraient l'aval de José Bové.
Ch'ui qu'un chacal, t'es l'arme fatale, si j'devais marquer les annales ça s'saurait.
T'es un art martial moi un connard partial avec un style glacial. T'es trop frais.
Toi t'as le style moi j'suis qu'un goret.
J'suis qu'un poil dans ta barbe et toi t'es l'arbre qui cache la forêt.
Si j'étais une cassette tu serais un coffret.
T'es l'carnaval de Rio et moi un bal avec Santiano d'Hugues Aufray.
Tu mets plus de disquettes que la totale des escrocs new-yorkais.
T'es un gilet pare-balles moi une chemisette sale à carreaux ecossais.
T'es un hors d'oeuvre face au fleuve, moi un casse-dalle dans un troquet.
T'as dit aux orphelins qu'tu les sauverais, aux veuves que tu les sauterais.
La preuve j'suis un anonyme toi on t'connait. T'as trop d'rimes.
J'ai pas encore mis mon bonnet qu'déjà ta team revient du sommet.

So :
Ton rap une partie d'Craps à Las Vegas entre deux pétasses,
le mien un Rapido dans un bar à poivrasses sous bière dégueulasse.
Se :
Toi tu trafiques, j'suis qu'un sale Hispaniqie.
T'es plus charismatique que l'jihad islamique, quand tu saisis un sax les Marsalis paniquent
So :
T'as l'groove d'une MPC branchée sur azote liquide,
le mien c'est Dictée magique alimentée par des R6 vides.
Se :
J'suis Dave, t'es les Beatles. T'es la Harley d'Johnny Halliday, moi l'peigne de Dick Rivers.
T'es une paire de Air Jordan signée, j'suis des Kickers.
So :
Tes punchlines, c'est Seagal et Stalone à l'affiche,
moi c'est Pedro Ricardo stone au hashish qui s'affiche.
Se :
J'suis l'fantasmme crasseux d'un nain poisseur dans les mines de la Moria,
toi un orgasme classieux sur une penthouse du Waldorf Astoria.
So :
Ton écriture est au rap c'que l'caviar est à un grec,
pour moi c'est sans sauce blanche avec le Sept on s'barre sans yaip "Salut chef!".
Se :
T'es Monica Bellucci en robe d'été,
j'suis Larusso encore pétée à chercher ses Gucci dans son Audi TT.
So :
T'es un vrai bonhomme avec une grosse paire d'castagnettes,
preuve en est, quand tu clashes, tu lâches pas d'blazes, tu testes la planète,
T'as vraiment peur d'personne, pas même de mon etat d'ivresse.
Fais gaffe, c'est pas quand on a la bite dans l'cul qu'il faut serrer les fesses.
Se :
T'es l'mollah Omar j'suis Khaled Kelkal.
Toi l'excursion en classe affaire, moi l'expulsion en charter sans escale.
T'es une concession d'or noir, j'suis juste un droit d'sucession verbal.
Tu vis dans un polar chaudard, j'vis dans les confessions d'une pédale.

Soklak :
Ouai mec, t'es d'la bommne à neutrons d'la balle à ailettes,
qui vient s'loger dans l'cul d'une mouche verte à 400m.
C'est toi l'meilleur, la fine fleur des poètes.
Le gars qu'a tout compris avant tout l'monde mais que personne n'écoute.
Putain ça m'dégoute, car ton écriture est phénoménale,
et quand tu dis qu'tu tues tous les MS's t'es trop original.
En plus t'as v'la la sape tu dois connaitre du monde à New-York,
et ton anti-vol autour du cou, j'suis sûr qu'c'est pas du toc.
T'as du l'gagner à la sueur de tes Glocks
lors des drive-by enragés dans le Los Ang' de la belle époque.
Remballes t'es pits et tes rotts c'est l'épilogue de l'ère canine,
Cougar dans la cabine les chiennes de garde deviennent félines,
câlines, sensibles à mon sex-appeal Alcaline,
sans farine dans les narines ni dévorage à vingt centimes.
MC, tu t'bornes à l'égo-trip.
Vas t'faire enlever trois côtes tu pourras t'auto-sucer la bite.

Lame soeur

Quand tu m'souris le reste j'm'en fiche, j'me sens plus riche qu'Erick Onasis.
Le reste j'l'oublie j'le laisse en friche, c'est toi mon unique donatrice.
J'peux plus supporter la pénurie emporté par ta furie et oublier nos caprices.
Ya plus assez d'une vie c'est trop massif.
La source de nos kiffs nous réunit, jusqu'à c'que ses flots tarissent.
On s'offre un sursis explosif, avant qu'nos défauts l'salisse.
Dans nos cages thoraciques faudrait garder nos égos captifs
mais Eros a ses tarifs et ses droits n'sont pas rétroactifs.
T'es l'oasis qu'éclaire de ses mille délices mon désert affectif.
J'ressens ta lumière dénuée d'vice quand sur mon coeur elle glisse,
elle m'permet d'rester peace et d'occulter mes peurs
même si j'vis dans un univers agressif.
Quand on goûte à la chaleur de la plus belle savur des épices,
c'est l'renversement des valeurs ya plus d'amour excessif,
chaque jour de nouvelles lueurs illuminent nos visions métis...
le ciel et l'horizon s'éclaircissent.
Mais notre histoire n'est qu'une esquisse tracée sur une terre de sévices
et son image se perd dans les remous
qui dévisagent les rivages de notre idylles et ses récifs.
L'bonheur est difficile à capturer sans s'y briser les griffes car il est libre et vif.
J'aurais voulu qu'ton père nous bénisse que l'destin nous chérisse
afin qu'à la croisée d'nos chemins on voit enfin s'élever notre édifice.
J'ai espéré qu'tu portes mes filles et mes fils
mais j'avais rêvé mes rétines rétécissent...
c'n'était qu'un interstice.

Lame soeur larme blanche, l'une suit la sueur l'une tranche,
à la lueur de la lune quand le charme flanche.
A l'heure où les étoiles s'branchent,
les mirages perdent leur valeur quand sur les visages les voiles s'penchent.
Tu m'déchires, soit t'es l'âme soeur soit t'es ma lame de fond du désir,
soit t'es ma dame de coeur soit tu m'dames le pion.
Tes lames soeurs plantées dans mes trips,
mon soucis majeur n'est pas d't'offrir les love stories qu'on voit dans les clips.
Tes lames soeurs plantées dans mes tripes,
la chaleur de ta morsure rend obscurs tous ces petits malheurs qui m'rendaient triste.
T'es l'âme soeur implantée dans mes trips,
nos pensées s'entrecoupent à en blesser un amnésique.
Tes flammes effleurent mon âme mais les fleurs se fânent sans déclic.
Reviens m'planter avant qu'j'te loupe,
j'voudrais t'le chanter mais ce serait pathétique.

J'y ai cru pour de vrai, j'y ai cru comme un enfant,
qui écrit ses vues à la craie dans l'sable
et dont les souhaits s'envolent dans l'vent.
J'ai cru qu'on s'éleverait ensemble en étant responsables
et qu'on vivrait jusqu'à cent ans.
Mais quel est l'coupable ? Je n'sais plus si c'est c'temps redoutable
qui change les débuts magiques en souvenirs nostalgiques d'antan ou mon tempérament instable
qui rêve à des égarements impalpables qui s'consumment comme de l'encens.
Des rêves de gamins faisant des dessins et des poésies pour maman,
des rêves de voyages lointains et d'étés indiens hors de l'espace temps,
de parents qui s'battent comme une princesse pirate et un roi sans argent,
des rêves qui n'aboutissent qu'en s'engageant.
Je n'sais pas c'qu'on va devenir, tout c'que j'peux dire c'est
que j't'ai aimé, que j't'aime et que j't'aimerai,
pour le meilleur et surtout pour le pire,
à tous les temps de l'inconditionnel, du subjectif et de l'imparfait.

Le sexe en K7

J'ai plus qu'ma bite pour m'exciter.
L'indécence m'habite mais j'ai un X réédité.
J'me dépense sur un choix d'sequences agitées,
séances décrites avec vulgarité, plus gras qu'des frites au beurre de karité.
Vus l'cas cité, j'bande comme une pule-cra dans l'opacité.
Les positions qu'ils explorent, est-ce que l'Guiness les brevète ?
Une collision des corps où des crevards biznessent des crevettes.
Des nuits d'efforts, tigresses qui laissent pour mort après une levrette.
L'essor des porcs les crible de dettes.
L'ivresse et la finesse des collectors prennent de vitesse des vedettes,
et j'voudrais bien m'blottir contre ces salopes,
aller à St-Trop' les mater rôtir comme des escalopes.
J'l'ai dit assez: "détournez-les tous",
Eddy Barclay s'est tourné les pouces, éteignez pas avant qu'y ai des s'cousses,
elles s'teignent et si jamais c'est jouer les rousses,
les dédaignez pas et vous plaignez pas...
pourvu qu'elles soient douces.

Le sexe en K7, ni disputés ni tris ni crades,
le Sept sans braguette tient six minutes avec Trinidad.
Demain j'arrête si dix putes s'disputent Sindbad.
C'est pas le fête, faut qu'elles m'bizutent, y'a qui qui s'brade ?

Ya trop d'mâles au moment propice occupés sur piste.
Les gos s'calent sur l'beat ils vont en duper huit sur dix.
"Oh sale!". Jusque dans les bals elles m'subissent,
j'brusque les plus belles amorales avec du vice.
L'égale de l'homme comme fuite légale mon plus sale supplice,
vu c'que ça suscite quand j'm'étale du miel sur l'pubis.
Les gals pètent une durite au pluriel, j'détale quand elles surgissent.
J'cours plus vite que des balles comme Muriel Hurtis.

Le sexe en K7, ni disputés ni tris ni crades,
le Sept sans braguette tient six minutes avec Trinidad.
Demain j'arrête si dix putes s'disputent Sindbad.
C'est pas le fête, faut qu'elles m'bizutent, y'a qui qui s'brade ?

Esclave de mes frustrations d'mes obsessions et d'mes fantasmes.
J'me gave de fictions où tout est simulé à part mes orgasmes.
Un pervertion où y'a pas d'place pour l'échange,
dans ma télévision et dans ma tête les positions les visages et les coprs s'mélangent:
Katsumi Sarah Ricci Lucy Lee Fubuki Akira Sakurako Tokiwa Kaori Mochida
Francesca Fellucci Sakura Sakurada I noue Waka Aya Matsuma Diana Shui Nana
Mochizuki Anna Ohura Carmen Sancha Michele Wild Vanessa Kika Chiza Aizawa
Sandy Style Asia Carrera Tera Patrick Miki Ito Lea de Mae Rio Natsume Kaori
Manabe Olivia del Rio Bibi Fox Mélanie Coste Carmen Morse, man! "ça suffit!".

Un seul principe

Dans l'PAF un seul principe le fric, chaque discipline exprime ce rite.
Tu passe de 10h06 à 10h10 si tu raques le tarif d'l'heure dite.
Les macs déguisent leurs bitches, les cracks aiguisent leurs speechs,
les politiques récitent leurs pitchs. Les stars vivent "in" et puis enuite meurent "kitch".
Des mineurs qui agitent leur string réactualisent leur clique.
Les maisons d'disques affirment leur leadership, ils aseptisent leurs clips.
Les ptits cotisent leur fric, seul moyen qu'on produise leur disque.
Les suiveurs suivent, les dealers dealent, les téléviseurs dictent et l'public imprime le script.
Les critiques jouent au démineur quand ils révisent leurs listes,
ils pratiquent des vices de turfistes, évitent toute prise de risques.
Même les MC's les plus charimatiques se r'cyclent...
Tous ces artistes que les décideurs briefent, ils leur expliquent leur kif.
Ils veulent la griffe qu'les sisters kiffent.
C'est comme Hendrix, les guitaristes imitent leur rifs.
Dans c'biz où les grands qui s'leurrent sniffent, les p'tits tueurs spliffent,
enfumeurs nifs et rimeurs vifs, les chineurs d'chiffres ont pris leur gifle.

Les égoistes fleurissent. En hors-piste, les solistes meurtrissent
les flows tristes des artistes qui maudissent leurs vices.
C'est aux grossistes qu'les néophytes et les novices profitent.
Trop d'villes maudites où les autistes meurent vite,
roue motrice en orbite, gros chineurs d'shit,
seuls dans l'cockpit les égos s'y heurtent vite. C'est l'ghetto qui veut l'biz.
Les gars et les gos qui s'leurrent nuisent. Les bedos guident leur fuite,
les défauts vident leur suites et les mots brisent leur cuite.
Les pros électronisent leurs beats et sectorisent leurs feats,
ils vectorisent leur street, préconisent leurs hits mais démolisssent le mythe.
Même clips, mêmes frippes, même tise, mêmes suites, mêmes rythmiques, mêmes strings, mêmes sites,
mêmes lyrics, mêmes listes, même cirque, mêmes gimmicks, mêmes styles merdiques, mêmes pitres.

Seigneurs de l'underground (feat DJ Skeezo)

Ennemi publique, Nègres avec une attitude, Mouton noir, les Alccoliques,
la Colline des cyprès, les Enfants perdus, Clique profonde, Lune noire,
Gras du bide et Deux packs, le gros L, Maîtres de l'illusion, les racines,
Spectacle et A-G, l'Orphelinat, le Roi et moi, Au-dessu des lois, Pierre Rocher,
Source principale, Trop court, Haut et puissant, Homme rouge, Cage,
Sale vieux batard, les chainons manquants, Boeuf cannibal, Balance une rime,
Coup d'feu, Balle en argent, Dingues de beat, Difficile à obtenir,
Maître funk extensible, De la soul, Dirigeants de la nouvelle école,
Glaçon, Moine Pharaon, Coton tige et une tribu qu'on appelle quête,
Confusion organisée, Tohu bohu, Planète Asie, les Chèvres,
Eric et Parrish font des pépètes, Thé glacé, le Tueur à tête de fantôme,
Côté lointain, les Très magnétiques MC's, l'Etoile du gang, les Fossoyeurs,
Fred le renard, Docteur André, Snoopy le chien-chien, Seigneurs de l'underground.

Correspondances (feat Faro)

Faro :
J'mendors dans l'ventre du serpent d'fer, bruyant sommeil.
J'm'enfonce dans les entrailles d'la terre dès qu'est couché l'soleil.
Lumière artificielle, des galeries souterraines pleines de chromes sous les néons.
Des peintres s'approprient un domaine dans la paume une bombe.
Des expos non officielles de Bérault à Odéon.
J'somnole, et la bête toujours plus profond m'emmène dans sa course folle.
En face de moi une âme en peine s'noit dans l'alcool,
c'monde est dur, peuplé d'gens seuls qu'en ont ras le bol.
L'reptile s'arrêt puis r'part dans l'labyrinthe,
lâche toujours l'même sifflement strident la même plainte.
A la surface j'retrouve l'air libre et mes craintes.
Nuit noire sur étoiles, j'avance dans la fourmilière sans but,
attendant qu'demain s'dévoile,
tourne en rond comme ces mecs en caisse qui surveillent leurs putes à poil.
J'longe des files sans fin d'voitures endormies,
ces kilomètres de taule me donnent le tournis.
Leurs couleurs diffèrent et pareilles à la justice,
elles crachent la mort été comme hiver.
Perdu dans la ville lumière, là où chaque artère charrie son lot d'vices,
j'déambule et mille vers m'viennent,
illustrent à merveille ces soirs où j'traine ma solitude ma carcasse lourde de peines.

Sept :
J'descends dans l'ventre du serpent d'fer souterrain,
repère des migrants du centre en guerre,
antre des centenaires sous vin qu'arpentent tous les coins.
J'me plante face au portique qui prend mes sous et s'plaint,
à c'tarif pas vraiment modique tous les couloirs mènent à tous les trains.
Tu payes pour voir, ça y est, suffisait d'le vouloir t'as plus qu'à t'noyer dans la foule des chiens.
Individualité broyée parmi des milliers d'regards flous éteints.
Après il t'reste plus tellement d'égards pour les tiens.
T'as du mal à croire qu'y ait la moindre idée qui s'cache sous l'écrin.
Changement à Bastille direction place d'It',
les déhanchements d'un tas d'filles font qu'ça passe vite.
Quand ya des lignes en dérangement la masse flippe. Etrangement j'croise pas de flics,
j'poursuis mon ch'min en évitant les familles les gamins les mamies et leur arthrite.
A un croisement ya des 'leurs sur des fraudeurs qui font carton plein.
J'passe à leur hauteur j'arrive sur le quai v'la mon train.
J'pose enfin mon cul sur un strapontin en rêvant à des territoires lointains,
si t'es d'ici c'est rien, tu sais bien qu'c'est comme ça qu'on tient.
Là où t'es plus qu'une fourmi qui va et qui vient dans les wagons pleins,
chaque matin les mêmes qu'on croise on s'toise mais on s'demande pas c'qu'on d'vient.
Dans l'vacarme assourdissant des crissements d'rails et des crispations d'freins.
Dans les tunnels du trom, des tags et des chromes; la guerre culturelle bat son plein.
Ligne 5 terminus j'ai comme un encombrement dans les sinus,
sombre pressentiment qu'on est tous des minus. J'sors lent'ment passe l'abribus,
j'arrive devant chez Lartizan mais j'ai pas l'code et dans l'phone j'avais évidemment pas mis d'puce.
Putain...

Karaoké pirate

220 ailes delta 140 astronautes: 360 temestas et qu'ça saute !
Ya qu'des voix rauques, angoissante fiesta glauque.
T'es faible avec ça tu suis la pente tu testes la coke.
J'aime pas qu'on s'came mais j'garde mon calme.
C'est parce qu'on slamme que les plafonds crament ?
J'avoue j'sais, c'que ces sales cons gagnent.
Partout où j'vais, la montagne m'accompagne.
Mais parlons d'dames, Marie-Jeanne rien qu'à la voir on plane.
Ces connards la condamnent mais consomment cocaïne et champagne.
Pardon m'dame ? C'est con comme Vandamme en campagne chez Oncle Tom et Oncle Sam.
Ils t'ponctionnent tant qu'ça fonctionne et qu'il reste un espoir qu'on cane.
Ya mes hardos qui s'évanouissent dans la fosse sans balise Argos.
Brelan d'cas sos qu'augmentent la mise sans matos, sourds même sans walkos,
Comment ? Fans du sous-commandant Marcos.
Les ennemis s'matent les veines s'dilatent,
c'est les mêmes pirates qui grattent enchainent dix lattes,
les mêmes p'tites frappes qui s'battent pour la n-ième fille délicate qui squatte.
Types fats qui d'viennent obscènes si ils ratent !
C'est Sept, olympique karaoké pirate.
La zic rend amnésique, le saké astygmate,
les plus décalqués en trainent les stygmates.
Tu veux attaquer ? Soit ! T'as pas roqué qu't'es mis mat !

Je ne suis pas seul (feat Iris)

J'suis pas seul défaitiste qui persiste à batailler pour qu'sa musique existe,
à brailler dans la rubrique "c'est triste" pour pas s'noyer dans un univers d'vices.
Techniques de cruciverbistes aboyées hyper-vite
comme des répliques qu'une politique sécuritaire brise.
J'suis pas l'seul qui dise qu'les rues s'électrisent,
qui vise les entreprises les plus sélectives
qui nous divisent pour nous enculer sans qu'nos culs les méprisent.
Facture excessive d'la fracture des dérives,
ils nous imbécilisent pour pas qu'nos Q.I les brisent.
J'suis pas l'seul à détester les chiennes,
à détecter les hyènes qu'ont pas d'idées et qui veulent intercepter les miennes,
me délester d'mes thèmes. J'suis pas l'seul qui gueule qu'on l'a privé d'ses scènes
mais qui s'désiste pour pas dealer un jingle sur la pire des FM.
J'suis pas l'seul qu'ils zappent des playlists de l'élite hertzienne,
mais j'suis pas l'seul qui capte qu'la presse rap et la presse people en fait c'est les mêmes.
J'suis pas l'seul dont ils s'tapent, j'suis pas l'seul qu'ils freinent,
j'suis pas l'seul dont l'plus lourd handicap est son alternance entre les extrêmes.

J'suis pas l'unqique macaque de Prisunic,
qui vit sa musique en plein flash-back sans vivre de sa musique,
et casse pas la baraque, même pas une brique...
Pas l'ultime adulte qui n'facture pas une prime pour trente-et-une rimes
à une team sans thunes qui m'convie en featuring.
Je n'suis pas l'seul à croiser des rimes sans m'croire à Medellin,
à toiser les étoiles, les croissants, les croix et les crimes.
Quand la voie lactée des cleans nous décime la clarté décline.
Je n'suis pas l'seul à parler d'estime,
à croire qu'y'a d'autres espoirs que ceux auxquels la gloire les destine.
J'suis comme Charlie Chaplin face à l'armée des skins, ou Charlie Parker face à l'héroïne.
J'suis pas l'seul qu'on testera d'écarter des lignes.

J'suis pas l'dernier ni l'seul essuie-glace de la place à perdre la face,
qui lâche en disant "j'débarasse le plancher c'est pas grave.
Nombreux tomberont dans les panneaux, du reste on t'en cause.
On connait l'chemin c'est l'même qui mène à rien avec on compose.
Avance point barre, moyens du bord,
tant-pis mais c'est plus sûr que d'rester planté à attendre pendant des lustres une signature.
Les mêmes musiques tapent dans toutes les têtes, quelles jolies partitions.
Les folies s'additionnent et l'addiction conditionne l'adhésion.
J'ai aussi mes peurs, de vieux démons que la nuit aimerait vaincre,
qui oscillent entre ombre et lumière sans lâcher d'empreintes,
D'inquiètantes habitudes alimentaires qui mènent à la morphine,
moi qui pensais qu'mes tocs speed brûleraient mes toxines.
La peur du doute, lente, sourde, faut bien qu'elle interfère au coeur :
"Si ces possibles écueils n'étaient qu'des signes avant-coureur..."
Que tout s'détraque d'un coup d'un seul, une peur du vide qui m'heurte et m'interpelle,
la crainte de la perdre, elle, mon étreinte, ma paire d'ailes.
On tourne des pages, on en connait les causes.
On a bien trop laissé traîner les choses à commencer par toi.
C'est moche il m'semblait qu'les plus proches se séparent pas.
Bah si c'est un mal pour un mieux je peux très bien prendre sur moi.
Par chance j'perds la mémoire comme eux et elles, solutions-ribambelles :
sauvegardes, notes, carnets, répertoires EDL.
Néanmoins pas tout seul à pousser au souvenir malgré les bruits d'couloir,
on a tous été sourds, bonjour la claque entre deux tours.

Le jeu du pendu

Nos dissensions ne sont qu'des métaphores du jeu du pendu.
L'évolution d'nos rapports à rompu les accords qu'on avait conclus.
Au fil du temps l'ambiance dans l'air s'est tendue.
Maintenant qu'on a l'mors, l'amitié s'évapore dans des sous-entendus.

Affection et déception sont des sentiments voisins.
Est-ce que j'sais d'moins en moins reconnaitre un mec honnête
et sans vice quand j'en croise un ?
Mais l'temps fait tomber trop d'têtes,
mes craintes grandissent à chaque écart,
et mes dents crissent à chaque coup d'frein à main.
Les routes se séparent, les espoirs ralentissent,
quand certains brandissent convoitise et dédain.
Blessé d'voir qu'plus mes répertoires s'remplissent
moins j'ai d'égards pour mon prochain.
Si vite les évènements glissent,
faudrait pas qu'cette histoire finissent à Cochin.
J'me replie sur moi-même, du feu j'ai passé l'baptême.
C'est plus un jeu y'en a si peu qui puissent tenir tête à mon barème,
qu'leur grandeur à mes yeux déclasse sans peine les mille feux des diadèmes.
J'suis assez vieux pour voir dans l'coeur de quelqu'un et savoir pourquoi j'l'aime.

Entre potes, on s'aime autant qu'on s'déteste.
Les égos s'entrechoquent et pourtant qu'est-ce qu'on s'est pris des vestes.
On rêvait d'être une bande de choc et d'vendre le stock, gravés sur la voûte céleste,
mais tous c'qu'on a gagné c'est d'être condamnés à claper les restes.

Même si des illusions doivent tomber, les discussions les correspondances
ne sont qu'des S.O.S qu'on lance au-delà des promesses et des convenances.
Ya des gouffres d'appréhension à combler.
Dieu sait c'qu'on danse pourtant ya pas à tomber,
le long des années on souffre et la tendresse compense.
Parfois la foi a sombré. On s'bouffe pour pas affronter c'quon pense,
quand on doit fonder un toit et une descendance
selon un choix sur l'quel on peut pas compter.
J'veux pas d'bonté et pas d'condescendance.

Système métrique

Y'a ni dieu ni mètres, et j'te l'dis sans émettre sur dix mille lieues,
j'repousse les unités d'mesure des prêtres de ce p'tit milieu à des kilomètres.
Et si tu veux tu peux aller t'faire maître.
Le jeu d'l'ésthète et d'la playmate met l'feu à des têtes,
mais n'peut permettre à l'intellect des mecs des steppes d's'émanciper des States.
Si ça n'fait qu'empirer comment s'en tirer sans citer les spectres.
Quand on n'sait plus où se mettre et qu'on préfère mentir
et sentir les repentirs des traîtres illuminer les êtres.
Les plus millieux s'en tirent là où les fous s'empêtrent.
Refusant d'brandir des discours de grand maître devant une foule en fête,
et d'voir des ptits grandir pour voir tous leurs espoirs s'enfuir au bout d'cent mètres.
Quand t'as plus rien à t'mettre et qu'tu laisse l'argent nuire aux préceptes des ancêtres,
t'es plus qu'un athlète forcé d's'enduire le corps de sang d'bête
pour fournir l'ultime effort qui l'propulse en tête.
Va falloir mettre au point qu'c'est les poings sur les i qu'il faut t'mettre,
au moins quand tu dévies et qu'tu cherches un délit à commettre.
J't'en voudrais pas d'omettre mon nom, si t'arrives pas à m'remettre.
Laisse moi maître à ma f'nêtre, permettre à mon coeur de s'en r'mettre
quand mon esprit converti des lettres à l'écrit et épie c'qui peut naître,
avec un parti-pris, peut-être.
Mais j'suis loin d'vos sectes et d'vos minettes proprettes qui prospectent...
Enfin, pas si loin en fait mais au fait, même si j'me tiens pas si bien avec,
moi au moins j'reste correct quand mon m'connecte, faut m'connaître :
trop honnête pour être vrai mais trop vrai pour être honnête.
Franc-tireur obsolète visant les grands diseurs de sornettes,
décrivant les grosses têtes avec des mots en guise de lance-roquette.
Ils jouent aux idiots pour être proprios d'une résidence coquette,
dans la main gauche la clé des champs dans l'autre une clé à molette.
Autant mettre la clé sous l'tapis assis sou un champs d'comêtes.
J'préfère m'être tapé pour ma vie, ma ziq fout l'souk dans vos têtes.
C'est pour tous ceux qui s'sont fait mettre à l'amende,
pas ceux qui vendent des beats aux maîtres à la d'mande,
pas foutus d'faire une proposition correcte à ma bande.
Vos instrus grillées si vous saviez où vous pouvez vous les mettre.
Vous vouliez gratter les billets, vous pourrez gratter l'gravier pour les maîtres,
vous saper net et briller pour les fêtes.
Sans oublier qu'vos mercos très stylées c'est vos négriers qui vous les prêtent.
Il est encore trop tôt pour s'écrier victoire ou crier défaite.
C'est pas qu'avec les grands scores des mythos qu'cette histoire s'est faite.
Plus on l'prend l'mors moi et mes potos, plus l'auditoire nous respecte.
Plus tu t'endors sous te moiroirs et tes photos plus t'es dérisoire plus tu nous les pètes.
La série noire est prête, tes territoires de mecs plus méritoires les guettent.
T'as intêret d'y croire, c'est net.
Et d'vérifier c'qui foire dans les textes que nos coeurs depuis nos écritoires décrètent.
Nos mères nos soeurs et nos nénettes on les estime car on les respecte.
Ton code de l'honneur, dedet! C'est d'la haine, de la déprime et d'la rancoeur qu'il sécrète.
J'm'adresse à ces commères d'hip-hopeurs très select. L'argent n'a pas d'odeur,
mais vous sentez l'acteur quand vous mentez avec vos préceptes inventés d'positivité surfaite,
pour mieux dissimuler vos vraies têtes, vos égos surdimensionnés et vos rêves de traîtres.
J'pourrais vous mentionner un par un à chaque break,
vous ponctionner comme un parrain ponctionne des catins à la r'traite,
mais j'vais pas cautionner l'système mètrique des maîtres, ici c'est Sept.

C'est Sept et Lartizan on baise le sytême mètrique
et tous ces soit-disant balaises qui s'y prennent en brisant des briques.
Pas partisans des premières solutions qui viennent on guette le déclic,
parmi ces cliques pactisant dans la pollution atmosphérique.

C'est Sept et Lartizan,
deux gentils garçons version frénétique
dont la passion grandit à faire des textes et des sons pour composer des ziqs.
Les dandis et les r'pentis r'passeront pour nous causer d'éthique.
De toute façon, nos vers et nos beats causeront des colites néphrétiques.

C'est Sept et Lartizan, hermétiques au systême mètrique.
Deux gars visant une perfection chimérique, deux putain d'hérétique.

Memento Mori

22h17 La Villette grand écran, j'entend une voix dire: "Sept",
relève la tête et j'prend direct une patate dans les dents.
Soit il est ambidextre soit ils sont à quatre çà s'rait emmerdant,
j'attrape la shlape d'la frappe qu'attaque à ma droite, le front incandescent.
J'sens mon arcade qui pète, ça fait chanter l'sang.
J'entend pas les cris des minettes, dans l'fond ya l'brouhaha des hurlements des gens.
J'esquive un coup bas en m'baissant.
Zoom avant sur l'asphalte sous la devanture d'la boîte, l'effet est renversant et extrêmennt anxiogène.
Mes poumons manquent d'oxygène. Le goudron s'y planque,
le houblon hante le flot d'hémoglobine qui gène mon champs d'vision.
Agressions quotidienne, mais sous tension ya plus qu'la pression et l'adrénaline qui m'tiennent.
J'vacille dos à la grille, les coups quadrillent ma bille,
plus dure sera la chute si j'm'éparpille, ces fils de pute me remaquillent.
Eux c'est les V2 j'suis Londres, il pleut des bombes ça tombe en trombe, ces haineux m'plombent.
Si les plombs fondent, il suffit d'quelques secondes pour qu'tu sois plus d'ce monde.
Assailli par l'nombre de fantômes j'm'effondre,
mon destin m'a trahi j'sombre dans la saillie qui mène au royaume des ombres.
Côté à quatre contre un l'issue est évidente, combien parieront sur un tocard...
Sensation saisissante, j'me retrouve à l'épicentre du tourbillon des charognards,
une veine jailli d'ma tempe j'insulte ces salopards:
"Bande de sals fils de putes, vous m'prenez par surprise et vous vous y mettez à plein en plus".
Leur assauts s'articulent trop bien, ma clavicule vaut rien face aux virgules des Pegazus.
Un d'ces pédés m'immobilise, un coup d'pied m'brise le radius.
Chassé frontal dans l'plexus, une collision avec un airbus,
700 millions d'degrés Celsius, prés d'ma pierre tombale un ange descend d'une Lexus.
La faucheuse mène son bal là où s'mélangent les rhésus de l'homo-erectus qu'est ptêt' qu'un lapsus.
Normal qu'on en soit réduits à prouver qu'on vaut plus.
Le coup d'grâce me détruit; un coup d'shlass, dernier cri,
mon poult s'efface avec les bruits, ça y est il fait nuit...
dernier opus.

La chaussée flambe.
Combien sont partis sans même comprendre ?
On oublie qu'après l'incendie les cendres resteront des cendres.

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