Assassin
Note mon nom sur ta liste
Le futur que nous réserve-t-il ?
L'homicide volontaire
Touche d'espoir

Casey
Libérez la bête

Iris & Arm
Les courants forts

Kamasoundtracks
Soul'Sodium

La Caution
Les rues électriques
Asphalte Hurlante
Crash Test
Peine de maures
Arc-en-ciel pour daltoniens

L'Armée des 12
Cadavre exquis

La Rumeur
Le poison d'avril
Le franc-tireur
Le bavar et le paria
L'ombre sur la mesure
Regain de tension
Du coeur à l'outrage

Olympe Mountain
La montagne ça vous gagne

Oxmo Puccino
Opéra puccino
L'amour est mort
Le cactus de Sibérie
Le Lipopette Bar

Psykick Lyrikah
Derrière moi

Sept
Amnésie

Sept & Lartizan
Le jeu du pendu

Soklak
1977
Maow Airlines

Libérez La Bête

Premier Rugissement
Regard Glacé
Créature Ratée
Rêves Illimités
Mon Plus Bel Hommage
A La Gloire De Mon Glaive
Interlude
Apprends A T'taire
Aux Ordres Du Maitre (feat. Al)
Marié Aux Tours
Primates Des Caraibes (feat. Prodige & B.James)
Sac De Sucre
Libérez La Bête

 

Premier Rugissement

C'est une immersion totale, une bascule brutale dans un chaos monumental
Mais où sont-elles, les couleurs pastelles, dans ce navrant cocktail de béton et de métal
Et l'ennui mortel, comme une maladie mentale, te martèle et te rappelle
Qu'il est inutile, voir infantile, de rêver a terre plus fertile ou sentimentale
Et les sentinelles sont matinales, comme à leurs accoutumées peu maternelles
Leurs fureurs, est infernale, et elles peuvent être fières d'elles, leurs impunités semblent éternelles
Aussi sans pitiés, que sempiternelles, comme une berceuse vicieuse, ou une ritournelle
Des sirènes bleues-ciel, dans un bruit démentiel, rythme le balais, des gilets pare-balles

Un avertissement, pour qui refuse, docilité, et asservissement
Le remboursement, d'une dette disproportionnée, contractée par ce que l'on nomme forcené
Forcément, assommé dans l'ciment, et comme sommet de subir son sort sans ressentiments
J'ai assassiné, ma sensibilité, et puis poussé, mon premier rugissement

Ma race est pourchassée, comme le pachyderme
Ne sois pas surpris, j'ai beaucoup appris

Regard Glacé

Je fais mon intro mon entrée sur une basse filtrée
Une batterie électro un micro eventré
En pleine zone sinistrée, entre usine et bistro
Je viens pour illuster mon parcours de claustro
Mes angoisses de frustrée dans un espace restreint
Destin castré prostré en queue de train
Postée en retrait sans répit ni entrain
Mon mepris c'est mon abri forcé et contraint
Mes regrets sont corsés
Ma voix perçue dans ces recits recto verso que je deverse ici
Mon pedigree perso me paraît sans issue
On veut prendre la bête au lasso vu que peu l'apprécient
Relâchez la pression, arrêtez mon procès
J'ai l'impression que tout m'empêche de cracher ma version
De lâcher mes dossiers, quoi que vous fassiez
Gare à mon aversion mon regard est glacé

Mal reçue, mal placée, trop deçue et lassée, mon regard est glacé

Les bleus marines haïssent la largeur de mes narines
Ma mélanine, la blancheur de mes canines

Et apparemment ils vont nous virer des environs
Sans tarder venir nous récupérer sur le perron
Et opérer avec le fleuron les flingues au ceinturon
Tout ça pour nous capturer et tirer au son du clairon
Le pays semble apeuré vu que les barrières sont pourries
Car verreux blanc taré neg'marron serait l'avarie
Pure folie est averée ahurie et en furie
Délibérément delurée et enivrée de beuverie
Les combats seraient à livrer en périphérie
Retransmis à la télé, difusé en différé
TF1 aurait l'exclusivité du safari
Presenté par une connasse d'animatrice préférée
Alors prenez les paris et prevenez tous les parents
Qu'il faudra coucher les enfants et puis sortir les mamies
Ce soir à l'ecran un pur moment de féérie
De crève-la-faim chassés en charter et en ferry

Mal reçue mal placée trop deçue et lassée mon regard est glacé

Est-ce ma tignasse noire ou ma bouche épaisse qui m'empêche d'appartenir à l'humaine espèce

T'as pas eu le bon numero t'es pas le favori
Pas le héros qu'on va adorer à la fin de la série
Plutot l'immigré qu'on va s'assurer de réinserer
Les CRS en rangs serrés ont sorti leur griffes acerées
Ton ulcère va macérer renverser et essorer
Tout autour de ta tête étourdie des gourdins sont brandis
Les blindés sont raidis tendus parés à bombarder
Pas la peine de parader t'as pas ta place au paradis
C'est decidé t'es decedé, bavarder c'est cause perdue
Ton taudis est degradé ta violence est debridée
Ta culture est depravée ton cerveau est délavé
Tu vas en baver car ta sépulture est déjà gravée
Ils vont braver tout ce qu'ils ont trouvé sur ton parvis
Finir d'achever tes frères qu'ils n'ont pas encore crevés
Sauve toi sans t'en priver si tu es toujours en vie
Ils sont motivés a foutre le mot fin sur ton CV

Mal reçue mal placée trop deçue et lassée ton regard est glacé
Et ma race sent la pisse la bouffe la chiasse
Vis dans le gouffre le vice et la crasse

Créature Ratée

Blancs ingénieurs noirs ingénus
Au rang des seigneurs ou dépourvus de génie
Grands vainqueurs a l'âme de gagneurs
Ou fainéants et menteurs
Tout ça dans un même corps réuni
Race qui réussie espèce peu avancée
Sans histoires écrites ni récits donc sans passé
Inventeurs cravates
Créateurs gâtés créatures ratées
Sans grandeur à cravacher
Civilisateurs sensibilisés
Par train de vie aisée hectares à dévaliser
Martyrs dans la moiteur des alyzées
Moteurs d'immenses fortunes réalisées
Amateurs de belles lettres et de poésies
Frappeurs de tambours avec fracas et frénésie
Grands penseurs encenses
Petites frappes assassins
Baroudeurs résistants quémandeurs assistés
Humbles sujets du tout puissant (espiritu sanctus)
Se réferant au livre saint (amen)
Individus indécents
Qui dissimulent à peine
Et leurs sexes et leurs seins
Et leur sang est souille
Et leurs chants sont bruyants
Dépouilles d'humanité leurs yeux sont fuyants
Apprenons leur à prier Jesus Christ sans crier
Et triez la canne a sucre tout en souriant...

Refrain :
Oui la nature a fauté
S'est plantée en beauté
Toi ton identité
C'est d'être la créature ratée

Que disent la science et la messe
Toutes les grandes puissances du monde et la presse
Que cette noirceur en présence dans la pièce
Nous est inférieure comme la chienne et l'anesse
Bons chrétiens j'acquiesce et volontiers j'angoisse
Et les os glacés placés devant ces corps sans grâce
Et ses cuisses sont trop grosses
Ses narines embrassent chacune des extremités de sa pauvre face
Ses fesses sont une énorme masse conséquence
Sa silhouette n'a aucune forme de classe
Sa peau une carapace de cuir sans souplesse
Lèvres si épaisses qu'elles en deviennent grimaces
La paumette est saillante cher client clientes
Ne vous arrêtez pas à cette laideur criante
Les jungles de l'afrique lointaines et luxuriantes
Nous offrent des specimens de différentes variantes
Leurs femelles sont fertiles et vaillantes
Dociles et idiotes font elles-mêmes leurs paillotes
Les mâles ont cotoyés élephants et coyotes
Nourris de chasse de pêche et de cueillette
Eloignez quand même vos fillettes
Parfois le sauvage plonge dans la demence
En rage peut réduire un humain en miettes
Mais le passage du fouet le ramène au silence...

Refrain

La créature ratée
La créature ratée
Etre la créature ratée

Rêves Illimités

Etre de chair et de sang à l'air innocent
Produit d'une mère exemplaire, et d'un père absent
Mes premiers verbes dans le rap, un jeu adolescent
Parce que j'n'ai rien à faire d'hyper intéressant
Je rêvasse, je dessine, passe à la piscine l'été
Le reste du temps sur place je prends racine
Du fond d'la classe, la Terre et l'Espace me fascinent
Je n'f'rai jamais médecine, c'est c'que j'ressens
Locataire d'une cité où les tours sont austères
Mon histoire c'est d'y être Noir, donc minoritaire
Hébété par les débilités que la télé déblatère
Et cette grande timidité qui m'a rendue solitaire
Arrêtez la routine, remettez la bobine
Et évitez d'laisser le bitume irriter les rétines
Cessez d'bousculer l'exclu à la gueule masculine
Mes origines et mon air androgyne je n'sais pas faire sans

Et le temps n'va pas mater ma personnalité
Il va tenter le tout pour le tout mais je vais lutter
Même si longtemps j'ai été hanté et tourmenté
J'ai fait sauter les clignotants et les barrières d'sécurité
Ma réalité, mentalité, c'est d'gratter mon paradis à temps sans le regretter
Pour faire le tour d'la Terre j'n'ai pas l'éternité
Malgré tout je reste l'enfant aux rêves illimités

Et je suis dissipé et mal dans ma peau
Je fais les cent pas mais ne sais pas où trouver mon drapeau
Comme très tôt trempé par la bave du crapaud
Je me sens dupé et trompé par le reste du troupeau
J'ai fripé la copie où est frappée l'épopée
Des impies accros à l'utopie qu'on a estropiés
Et j'épie avec dépit ce pays développé
Où sans répit on doit palper pour payer ses impôts
Et la peur du faux départ demeure mon repère
Dans les remparts et sous les regards des langues de vipères
Le manque de victoires forge mon caractère
Mon territoire ne va nulle part, normal je me perds
Marre du crépi, je voudrais m'échapper
Grimper sur le tapis volant qui saura m'attraper
Flipper de participer à ce grand souper, je veux juste m'occuper de taper mon propre tempo

Et le temps n'va pas mater ma personnalité
Il va tenter le tout pour le tout mais je vais lutter
Même si longtemps j'ai été hanté et tourmenté
J'ai fait sauter les clignotants et les barrières d'sécurité
Ma réalité, mentalité, c'est d'gratter mon paradis à temps sans le regretter
Pour faire le tour d'la Terre j'n'ai pas l'éternité
Malgré tout je reste l'enfant aux rêves illimités

Et encore aujourd'hui, bien que j'ai grandi
J'ai su garder un esprit de gosse attardé
Je ne pense qu'à lézarder du lundi au samedi
Les vieilles pies que ça doit emmerder peuvent me regarder
Je me tape des "on dit", des comptes-rendus idiots
Que ces maudits aiment faire dans mon dos pour me saborder
J'ai horreur du temps perdu à porter un fardeau
Avant d'attendre ce fameux repos qu'on va m'accorder
Et je n'aime que ma plume, idem pour mes rimes
Quand sur mon barème c'est le mot "Haine" qui s'imprime
C'est mon sérum qui supprime la rue, ses problèmes
Quand son programme ne me vend que drame et déprime
Vivre l'âme vidée, le crâne téléguidé
Par la thune avant d'quitter l'antenne en panne et ridé n'est pas dans ma nature
Laissez-moi décider de ma trajectoire et simplement faire à mon idée

Et le temps n'va pas mater ma personnalité
Il va tenter le tout pour le tout mais je vais lutter
Même si longtemps j'ai été hanté et tourmenté
J'ai fait sauter les clignotants et les barrières d'sécurité
Ma réalité, mentalité, c'est d'gratter mon paradis à temps sans le regretter
Pour faire le tour d'la Terre j'n'ai pas l'éternité
Malgré tout je reste l'enfant aux rêves illimités.

Mon Plus Bel Hommage

Puisque le banlieusard et le gosse d'immigrés manque(nt) de civisme
Et que la France l'appelle à corps et à cris
Qu'elle veut de lui un effort de citoyenneté
J'ai décidé, moi, de lui donner le meilleur de moi-même.
Ce que je sais faire de mieux,
Ce que je suis de mieux,
je te le donne mon beau pays.

Je viens vous léguer mon dégoût, mon égo
Mon sale goût du déclin et le bout de mes mégots
Bon gré mal gré, en grand en grain
un brin de mon chagrin surtout s'il est gros
Mon rap pour des clous, mes rares coups d'éclats
mon dépit, et en dépôt tous mes pires défauts
Mes torts, mes tares, mon sale caractère,
et même mes factures de prolétaires s'il le faut
Mon envie de gerber, mon jargon, vous larguer
Mon genre, baggy et murs taggés, mon argot,
Mon orgueil mon air caille, la crasse de mon bercail
le plus bel ongle incarné de mes orteils,
mes embrouilles, broutilles, mes failles et entailles
ma tambouille mon riz et lentilles des antilles
ma pagaille, ma gouaille, ma grisaille, ma feraille
et mon attirail de tours qui partent en vrille
Mes excès, mes abus, mes rêves au rebut,
mes habits bien imbibés quand j'ai trop bu
Mes plans B toujours plombés et qui sentent bons
Le vagabond, les escaliers nauséabonds,
ma peur du tombeau, mes procès verbaux
mon débit pour flamber, et pour faire beau
mon humour en ré mineur et quart de ton
et ce carnet dans ces cartons où je vous traite de cons

Si le gouvernement veut toujours de moi
Il me trouve en banlieue nord, Escalier B

A La Gloire De Mon Glaive

J'te dédie ce mollard d'un joli colori vert
J'l'ai fabriqué un soir, où je suis sorti col ouvert
Je n'avais pas de mouchoir, donc je l'ai jeté par terre
Déçu de ne pas avoir, ta gueule, en guise de crachoir
J'te l'aurais mis pleine tête, pleine mâchoire
Avec une mine satisfaite, avant d'aller me rasseoir
En regrettant tout de même, la lame de mon rasoir
Que j'aurais utilisé sur toi, en me fiant au hasard
Je n'aime pas les gens de pouvoir, qui ne cherchent qu'à le faire savoir
Portent sur la misère des autres, un regard sévère
Qui dans un pull-over, et du haut de leur tour d'ivoire
S'étonnent faussement, que d'autres crèvent encore dehors en hiver
Les salauds, les sans coeur, les milliardaires centenaires
Ces mercenaires sans merci, profiteurs de guerre
Et qui même à l'agonie veulent se couvrir de gloire
Je voudrais trouver ces porcs pour les couvrir de glaires

Refrain:
Avec mes viscères, du fond de mon ulcère
Pour mes adversaires, un crachat sincère
A la gloire de mon glaire, à la dignité des miens
Tu vas voir ça va te plaire
Et des mollards j'en ai plein

J't'aurais bien fait ramasser par la BAPSA
Tabasser, puis lécher les chiottes du CHAPSA
Laissé sans un sou jusqu'à te chier dessus
Poussé crasseux dans un trou, suintant de sangsues
Et si toutefois tout ça, n'était pas suffisant
J't'aurais fait bouffer des bols de crachats pendant dix ans
Et pleurer cette diarrhée incrustée à tes os
Même pas sûr que ça t'aurais rendu beaucoup moins méprisant
Dire que t'as osé connard, quand t'as causé
Prétendre que si certains se tuent au rosé
N'étaient pas en cause licenciement ou saisie
Mais bien au fond sans raison, ou qu'ils l'avaient choisi
Tu sais quoi, on va s'arrêter là, c'est fini
Vu que je suis dans le dédain et que toi t'es dans le déni
J'ai trop envies de violence et puis de dégoût mêlés
Et ras le bol, de voir ta sale gueule à la télé

Refrain

Et puis j'en ai de plusieurs catégories,
De différentes formes, textures grosseurs ou gabarits
Jamais en milieu fermé toujours dehors et aéré
En activité par tout les temps ou en train de galérer
Mon mollard est le roi, partout où il atterit
Parfois gore, gluant et gras, souvent mousseux et serré
C'n'est que le compagnon indigné de mes péripéties
Quand ma périphérie semble éloignée et incarcérée
Alors souris sérieux, tout ça c'est rien
Qui est le plus vulgaire, d'entre le vandale, le rappeur et le vaurien
Quand la tolérance zéro sévit sur le terrain
Et que le pouvoir se comporte réellement comme le parrain
Avis aux pourris, aux bourreaux et aux bourrins
J'suis paré, barrez-vous, où vous voudrez et puis courez
J'adore honorer et redécorer les tarins
Et ma salive vénérée pour ça est un raz de marée.

Apprends A T'taire

Non c’est impossible, d’être aussi pitoyable
Ça me parait impensable, d’être autant inaudible
(Pourtant) j’ai passé au crible, tous tes textes sur ma table
Et qu’on le veuille ou non, c’est incompréhensible
Ta grammaire est instable, improbable et horrible
Ta diction dépasse le stade de l’inadmissible
Arrête les messages, illisibles au portable
Reprend ton cartable, ton pe-ra est pénible
Le plus insupportable, c’est qu’tu joues l’invincible
Le braqueur introuvable, le voleur invisible
Le rappeur terrible, imbattable, incorruptible
T’es peu crédible et minable, c’est méprisable et risible
Ne sois pas susceptible mais tu n’es pas formidable
Ta plume est faible, ta carrière est vulnérable
Tu sais bosser souvent est une chose honorable
Alors attaque tout doucement, commence par le scrabble

Refrain:
J’en ai mare et tu m’tapes sur les nerfs
Alors apprends à écrire s’te plais ou apprends à t’taire
Quoi ? Chez toi il y a pas l’dictionnaire ?
Aller apprends à écrire s’te plais ou apprends à t’taire
Un auditeur déçu peut vite faire un tortionnaire
Alors apprends à écrire s’te plais ou apprends à t’taire
Tu mériterais vraiment qu’on t’sectionne une artère
Alors apprends à écrire s’te plais ou apprends à t’taire

Oui j’avoue qu’a l’écoute de ton titre
J’ai chopé la courante et pété une durite
T’as beau dire que c’est un hit
Mais là faut qu’tu arrête
J’étouffe, j’ai l’impression d’avoir bouffé une arête
Les minettes du R’N’B avec leurs amourettes
Je l’aime, il m’aime et il m’a conté fleurette dans les pâquerettes
Autant m’ouvrir les veines, me faire sauter la tête
Me cramer la plante des pieds avec des cigarettes
T’as surement du mérite, ou j’ignore c’que je rap
Mais tu m’irrites et puis cette daube a été écrite à la hâte
Hein hein ce fond de teint va à ta robe favorite
Mais en revanche n’espères vraiment plus rein de cette voix ingrate
Ceux qui te disent le contraire ne sont qu’des hypocrites
Tu n’es pas prête, retournes à des activités concrètes
Je n’sais pas, acrobate, avocate ou marionnette
Je veux juste que tu dégages de mes pattes pour être honnête

Refrain

Brun, ténébreux mal rasé malheureux
Méprisé d’après eux et proche des miséreux
Pense à la guerre, à l’effet de serre entre midi et deux
Pleure chez Michel Drucker d’un air con et mielleux
Adore toujours tout l’monde face à la caméra
Derrière insulte tout les nouveaux artistes de scélérat
Mesdames et messieurs, veuillez célébrer
La chanson française vieille et décérébrée
Décroulant, encombrant, canné et encombré
D’un publique de mémé qui fais calva et macramé
Has been à la peine que l’échec a punie
Mais qui tente tout de même leurs chances aux états unis
Cessez les retours ratées, les textes formatés
Arrêtez la variété et la fameuse chanson d’l’été
Et puis laissez tranquille tout les fantômes du passé
Claude François, Joe Dassin, putain y en a assez

Refrain

Hein hein tu veux chanter, c’est un projet qu’est sûr ça, t’es sûr de toi sur c’t’affaire,
Pourquoi par exemple t’irai pas plutôt t’empaler sur une poutre ou te pendre à un pilonne
Ou j’sais pas parle à une porte, ou chante vas y chante, mais ferme la bouche...
Ouais chante en fermant la bouche j’te promet c’est possible
J’l’ai fais une fois c’était y'a longtemps mais vas y fais, fais...

Aux Ordres Du Maitre (feat. Al)

Al :
On dit que l'argent ne fait pas le bonheur, si, en ce qui concerne le tiens
Quand Dubaï devient un nouveau lieu saint
Quand d'après toi, il donne corps au concept de puissance
Lorsqu'à son contact tu éprouves de la jouissance
Dès qu'il fait signe, tu n'as plus aucune obligation
Ses appels piétinent, famille, amis et convictions
Tu adores tout ce qui en résulte,
D'après toi, le silence d'une banque évoque celui d'un lieu de culte
Quand on fait un prêt, comme on fait une prière
Quand les grands patrons deviennent prophètes aux halos de lumière
Quand, s'il n'y a pas de gains rien n'est obligatoire
L'enfer c'est la faillite dont la crise est le purgatoire
Lorsque le luxe devient le stigmate de la foi
Quand tu te demandes qu'est-ce que ceux qui ne le prient pas attendent pour s'y mettre
La maille est ton dieu et tu es aux ordres du maître.

Casey :
Je m'en fous, j'ai les cartes de crédits, j'ai l'appart
Le BM le week-end, la semaine j'ai la Smart
J'ai la côte, j'ai les couilles, j'ai le compte bien rempli
J'ai la batte, j'ai le pompe, j'ai toute la panoplie
J'ai la came, j'ai les putes, j'ai la bonne réput'
Et la bonne gueule de tueur que personne ne réfute
J'ai des rêves de grandeur, j'ai la bave aux lèvres
J'ai des petits revendeurs qui sont de bons élèves
J'ai la tchatche, j'ai le don, j'ai le bon filon
Et j'ai des gosses à l'abandon qui dispatchent mon pilon
J'ai la planche à billets, j'ai le piège à couillon
J'ai des toxs aux abois prêts à boire le bouillon
J'ai des petites toute prêtes à se déshabiller
Qui obéissent à toutes sortes de trips sans sourciller
J'ai la peur, j'ai la mort, j'ai la faim, j'ai la guerre
J'ai des chômeurs, des fumeurs, et des mères à bout de nerfs
J'ai la rue, j'ai la crise, j'ai la boue, j'ai la vase
J'ai le suicide aux médocs, au flingue ou au gaz
J'ai la thune, je la veux, je l'emmène à l'hôtel
J'ai la dalle et je m'en tape qu'elle prenne une dose mortelle

Refrain:
Mets le prix, les zéros qu'il faut, sur mon chèque en euros
Et je serai dévoué et aux ordres du maître
Mains sales et têtes hautes, ton business à toi,
C'est le malheur des autres

Marié Aux Tours

Refrain:
Pour le meilleur et pour le pire
Marié aux tours et aux remparts
Dans le passé comme à l'avenir
Jusqu'à ton ultime soupir et qu'la mort vous sépare

Tu t'fais vieux c'est violent, Et ça se voit à tes yeux
Et puis fais pas semblant d'ignorer tes cheveux blancs
T'es trop intelligent pour entrer dans c'mauvais plan
Il faut raccrocher les gants, rétrocéder les clefs
Avant d'déposer le préavis à mon avis
Et s'il te reste un bout d'vie
Tente de pas l'bâcler.
Ce s'rait humiliant qu'un enfant t'mette ta raclée,
Te laisse par terre les yeux mi-clos, ensanglanté,
Trop heureux d'avoir taclé l'grabataire et d's'en vanter.
Honteux et édenté, tu f'rais quoi ?
Quitter l'enclos en attendant qu'les choses se soient décantées ?
Tu l'as assez répété, qu'on t'a un jour respecté
Tout petit déjà t'étais un vrai déjanté
Mais maint'nant faut avouer
Qu't'as plus vraiment la santé
C'est sur toi qu'on essuie plaisanteries et méchancetés

Refrain
Alors pourquoi rester,
Comme si tes pieds étaient lourds et lestés ?
Posté là, avec pour passe-temps
Le gain du marathon des siroteurs de bouteille
Tapeurs de carton, j'te parle pas d'métier
Qu'est-c'que tu m'réponds, y a une marge entre l'néant et le boulot complet-veston !
Et puis tu peux quand-même protester sur tous les tons
Ceux qui ont l'temps d't'écouter n'ont pas d'poil au menton
C'est la pure vérité de nos tours de béton
C'est le coup d'karaté, le retour de bâton
Ton repos mérité à l'arrière du p'loton
C'est simplement d'arrêter toutes tes conn'ries, tonton,
T'as quarante ans garantis,
À l'écriteau t'es limité à des coups boîteux et vu comme un mytho
Avant on voulait t'imiter
Maint'nant t'éviter
Comme l'ancien vantard que le mitard a trop bouté
Et tu traînes avec des p'tits qui t'prennent en pitié;
Serrent des mains et le lend'main appellent ça l'amitié,
Tu n'as aucun bastion, encore moins d'équipier,
Tu n'es qu'un pion dans un guêpier, un soldat d'papier...
Tu la connais l'histoire, c'est toi l'expert,
Tout voyou doit rejoindre un jour son vestiaire.
T'as bien eu quelques moments d'gloire et quelques faits d'guerre
Mais t'es plus qu'un pilier d'bar imbibé d'bière...

Refrain

Primates Des Caraibes (feat. Prodige & B.James)

Prodige :
Mais qui ose parler de mon teint, de la taille de mon joint
Cette folie qui m'a atteint, que je suis rarement à jeun
De mon hygiène de vie, mes envies, mon pouvoir d'achat
Des types chauves à la Barthez qui me balancent des crachats
De mon niveau scolaire, mes échecs ou mes galères
Abonné au bas salaire et l'envie de me foutre en l'air
Ma crasse, mon falir, ma poisse, mes nerfs
Ma face, mes glaires, mon style capillaire ou mes douleurs lombaires
Mes délits, ces promesses qui donnent la chienlit
Mes rêves qu'on a ensevelit, refusant qu'on l'humilie
Polygame, impoli, qui pollue, qui salit mes folies
On parle de ce que j'ai sous le lit, la peur qui me donne le torticolis
Paie l'addition, marche à l'intuition
Se méfie des institutions, leurs lois et leurs conditions
Entre échecs et déceptions qui s'accumulent
Le stress qui me stimule, je suis une tête de mule.

B.James :
C'est l'retour des trois mousquetaires oui, mais des îles
Pas d'déhanché c'est nos calibres qui exaucent nos désirs
Ton image c'est bien peu dire qu'elle est fausse
Laisse nos soeurs tranquilles leurs cambrures leurs fesses
On veut juste voir ta face dans la fosse
Loin d'la carte postale les frères au bled ont la dalle
Hayabusa sans casque et graine café les jumpy font taffer
Quand tu vas t'faire braquer tout ton or en plein jour
Tu m'diras si l'exotisme à l'antillaise t'excite toujours
Qu'est-ce-tu sais d'moi ? Des miens ? D'où j'viens ?
Qui sont les chiens ? si tu fais pas l'lien c'est rien
9.7.2 la violence dans l'sang comme un fix
Oui monsieur t'as kiffé collé-serré c'est l'remix
C'est ma ville ma vie mon île style de vie hostile
Pile sous la menace des civils Blanc-Mesnil cousin
C'est l'son des plantations, brève incantation
B.James Madinina alias l'île de la tentation

Casey :
Mon logo conjugué à l'envers à l'endroit
Correspond au reggae, au rap et aux frères à l'étroit
Aux tripots, aux troquets, machines à sous truquées
Aux rames de métro, dernier train crade sans porte vitrée
Aux darons sous litrons, gosses illetrés
Considérés comme en trop, triés au droit d'entrée
Tout à erre en rond, aux environs de Paris
Là où les rues sont barrées, dès qu'un grand baron se marie
Sur le carreau, ici c'est le lâché de taureaux
Mais les toreros, carrément, sont partis pourtirer
Putain c'est le Pérou, les pontes du polit bureau
Apparemment en cas de tuerie, ne pourront pas les virer
Et ils paieront, leurs coups fourrés, leur choléra
S'ils veulent pas nous tolérer, je ne vais pas décolérer
Endoloris, sans coloris, et fait comme des rats
Mon amour de mon amertume semble immodéré

Sac De Sucre

J'ai été poursuivie, asservie, enlevée à l'Afrique est livrée...
Le matin, au lever, j'accomplis mes corvées et ma vie est rivée...
Y'a pas d'champs d'canne en jachère
Tout Les Jours ont y laissent et sa sieur et sa chair
Et nos pauvres corps meurent, sans repos ni fraicheurs
Avec chapeaux et foulards, pour contrer la chaleur
Descendants d'ces féroces croisières négrieres
Ont garde force et courage, en chantant à plusieurs
Il n'y a pas qu'le salaire, pour creuser nos malheurs
Nos anciens tortionnaires, sont nos nouveaux employeurs
Après avoir brulés les barrières, arrachés la lanière du fouet,
et lever les paupières vers la lumière
Et venir embrasser le rêve d'une vie meilleure
Ou le nègre y s'rait une bannière a ses propres couleurs
Ont a mangé la poussière, de la pire des manières
Peu fiers de retourner dans la plantation d'hier
La mer est une frontière, Comment aller ailleurs
Désormais libres, ouais, mais toujours inférieurs

J'ai été poursuivie, asservie, enlevée à l'Afrique est livrée, pour un sac de sucre
Le matin au lever, j'accomplis mes corvées, et ma vie est rivée, à un sacre de sucre

Ou va l'fruit de mon labeur, la douleur de mes bras et mes lombaires
La lourdeur de mes jambes et toute ces longues heures a ratiboiser la canne pour battre ma misère
Et les blancs sont aisés, malins et rusés
Ont belles maisons et ti mômes scolarisés
Soi-disant qu'il ne faut rien leur refuser
Moi j'ai la peau sur les os, sous une chemise usée
J'ai héler les voisins, rassemblé mon réseau
J'ai sorti mon coupe là, aiguisé mes ciseaux
Et pris la décision, sans trouble ni confusion
De baptiser le béké, d'une pelle incision
Malfaisant, insolent, sur son trône,installé
Estimant comme son bien, des terres qu'il a volé
Et son destin s'ra le mien, dès qu'il s'ra esseulé
Il va entendre et comprendre, et il pourra bien gueuler
Je laverais l'affront, je vengerais l'Afrique
Les fonds de cale et le travail forcé à coups d'criques
Et si le rhum et l'argent coulent à flot
C'est que j'ai un sac, qui pèse un massacre sur le dos

J'ai été poursuivie, asservie, enlevée à l'Afrique est livrée, pour un sac de sucre
Le matin au lever, j'accomplis mes corvées, et ma vie est rivée, à un sacre de sucre

Combien d'massacres, pour un sacre de sucre...
Ma vie se consacre a porter ma misère, dans un sac de sucre...

Un sac de sucre...
Une bouteille de rhum, un sac de sucre...
Un sac de sucre...
Une bouteille de rhum ou un sac de sucre...

Libérez La Bête

J'appartiens au cheptel, qu'on maintient à l'étable,
La brebis rebelle qui doit rejoindre le bétail
Mon nom est un détail et personne ne m'appelle
Qui aura ma gueule sera décoré d'une médaille
Deviendra un modèle, une idole, pour la foule un symbole
Le cowboy qui a vaincu le cobaye
Mis dans la corbeille, la queue et les oreilles
Cloué au portail le trophée de la bataille
On me croit criminel, anormal, me voit dans les tunnels
Me cherche dans le canal avec fusil et jumelles
Il faut me faire mal, là, le journal est formel
Au signal, viser la moelle, donner la mort intentionnelle
Rien n'est rationnel, la chasse est nationale
Passionnelle, prise en charge par des professionnels
Eliminer l'animal, qu'il soit mâle ou femelle
Salir sa gamelle avec sa pisse ou ses semelles.

Refrain :
Libérez la bête, effacez sa dette
Essayez d'oublier qu'elle n'a grappillé que les miettes
Et ne niez même pas les misères que vous lui faites
Elle n'a pas d'autre tort que d'avoir une autre tête.

Et elle est sûre d'elle, hors d'elle, adore le bordel
Ses morsures sont mortelles et ses blessures morcellent
Et elle sort tel le crotale, avec son venin fatal
À coup sûr venir à elle, c'est périr d'une mort sale
Elle harcèle, dort seule, protège son épine dorsale
Et à elle seule, représente le mal universel
Pille toutes vos parcelles, vos portions, vos pains de sel
Faites attention à celle que la cruauté ensorcelle
Scellez les arrières salles, les nacelles, les passerelles
Les quartiers, les cartels, les écoles maternelles
Quelles sont les nouvelles, ses rituels éventuels
Où va-t-elle, où vit-elle, ses va-et-vient habituels
Ses questions sont vitales, essentielles, capitales
Son habitat naturel, ses reflexes, son mental
Sa pensée est bestiale, sa colère officielle
Vous la reconnaîtrez, son pelage est spécial

Refrain

A la verticale, par les cervicales
Ils ont lynchés la curiosité tropicale
A la verticale, par les cervicales
Ils ont lynchés la curiosité tropicale
Et sa fin fût sans appel et radicale
Sans autopsie, ni même avis médical
On la montre, on l'étale, sa mort est un régal
Et de porte en porte et d'escale en escale
On balance poubelles, insultes, matières fécales
La foule est immense cruelle et inamicale
La charogne, le chacal, finira dans un bocal
Mais au fond quel est le mobile de cette cabale
Mais au fond quels sont les motifs de ces coups de pelle
Mais au fond pourquoi lui infliger toute ces séquelles
Mais enfin dites moi pourquoi vous avez peur d'elle
La bête n'est qu'elle-même, et n'a pas la tête du teckel.

Refrain

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